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Ne votez pas la ré-autorisation du mancozèbe, un fongicide perturbateur endocrinien

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Contexte

Ce 22 (ou 23) octobre le Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et de l'alimentation animale (SCOPAFF), comité dans lequel siège les représentants des Etats membres, doit statuer sur le sort du fongicide dangereux qu'est le mancozèbe.
Nos organisations demandent à la France de s'opposer à cette ré-autorisation pour des raisons sanitaires et environnementales.

Objectifs

Faire en sorte que le mancozèbe ne soit pas réautorisé ce 22 octobre!

📢 Point d'actu - 26/10/2020
On a gagné! Le 26 octobre les gouvernements européens ont décidé de retirer l’autorisation du fongicide mancozèbe lors d’une réunion en ligne du Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux de la Commission européenne les 22 et 23 octobre derniers. L’autorisation actuelle de l’UE pour le mancozèbe expirera donc le 31 janvier 2021.
Lettre ONG au ministère de l'Agriculture
Nouveau courrier aux ministres
Décision du SCOPAFF
Date précédente
Date suivante

L'autorisation du Mancozèbe arrive à son terme...

La décision pour la ré-autorisation ou non de ce fongicide dangereux devait être évoquée lors d’un comité d’experts (le SCOPAFF) mi-juillet.

A cette occasion, 6 ONG* avaient écrit au ministre pour s’opposer à la ré-autorisation de ce fongicide dangereux.

Le vote n’ayant pas eu lieu mi-juillet, il a été repoussé le 22 octobre (peut-être le 23 en fonction de l’avancée de l’ordre du jour) et donc à l’occasion d’un nouveau SCOPAFF durant lequel les représentants des Etats membres devront dire si ils sont pour ou contre la ré-autorisation de cette substance.

Justice Pesticides, Générations Futures, Réseau Environnement Santé,  Wecf France, Phyto-Victimes, FNAB, France Nature Environnement,

Ce que nous voulons

Nos ONG* ne veulent pas de la prolongation de l’autorisation de ce fongicide et elles le font à nouveau savoir au ministre de l’Agriculture par un courrier envoyé récemment pour lui demander que la France soutienne fermement la proposition la Commission de non-renouvellement de l’autorisation de cette substance.

Pourquoi? parce que cette substance est très préoccupante d’un point de vue sanitaire!

En effet, dans son avis de 2019, l’EFSA a identifié six raisons pour lesquelles le mancozèbe ne devrait pas être autorisé par l’UE, notamment parce :

> qu’il s’agit d’un pesticide perturbateur endocrinien,

> qu’il est classé comme toxique pour la reproduction et

> qu’il présente des risques élevés pour les oiseaux, les mammifères, les arthropodes non ciblés et les macro-organismes du sol.

D’ailleurs notons le fait que d’être toxique pour la reproduction et/ou perturbateur endocrinien est un élément suffisant pour interdire l’utilisation de la substance.

Le Comité pour l’évaluation des risques (RAC) de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a classé le mancozèbe comme « toxique pour la reproduction, catégorie 1B » (R1B) en raison de la gravité des malformations cérébrales observées chez la descendance, causées par son métabolite ETU. La classification du mancozèbe comme pesticide reprotoxique signifie, conformément au règlement 1107/2009, annexe II, 3.6.4, que tout contact avec l’homme est interdit, ce qui revient presque à une interdiction du produit.

Le 14 avril 2020, l’ANSES publiait son avis sur les substances phytopharmaceutiques considérées comme préoccupantes et recommandait à la Commission le non-renouvellement de l’approbation de la substance active mancozèbe dans les plus brefs délais.

Malgré la faiblesse des données à l’appui de son autorisation, le mancozèbe a déjà bénéficié d’une prolongation de son autorisation à quatre reprises entre 2013 et 2019. En 2019, le Parlement européen a adopté une objection au prolongement de son autorisation en plénière. Pendant ce temps, les êtres humains et l’environnement continuent d’être exposés à cette substance toxique. Si l’on se réfère aux chiffres du rapport de l’Inspection générale des affaires sociales datant de 2017 sur l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, les quantités de mancozèbe utilisées en France, bien que fluctuantes, demeurent à un niveau très élevé : 2.500 tonnes en 2011, 4.950 tonnes en 2014, 1.390 tonnes en 2015 et 2.500 tonnes 2016. En 2018, la quantité de substance active de mancozèbe représentait 4.600 tonnes. Les travailleurs et des consommateurs sont donc constamment exposés à cette substance. Par ailleurs, selon ce même rapport, le mancozèbe figure parmi les 15 substances les plus contributrices au risque pour la santé des travailleurs. Ces données soulignent dès lors l’urgence d’appliquer les clauses d’interdiction du règlement sur les pesticides.

Notons également que l’utilisation du mancozèbe est loin d’être indispensable en agriculture. La culture de variétés résistantes est la meilleure alternative au mancozèbe et à d’autres fongicides. Pour les pommes de terre, par exemple, il existe plusieurs dizaines de variétés disponibles, avec des résistances différentes aux champignons Phytopthora. L’agriculture biologique utilise les variétés ayant la meilleure résistance (et une récolte précoce pour éviter Phytopthora).

D’autres pratiques agricoles, telles que la distance entre les plantes ou le choix de champs venteux, sont également utiles pour remédier aux problèmes de champignons. Pour certains champignons, des alternatives de lutte biologique non chimique sont également disponibles.

*Justice Pesticides, Générations Futures, Réseau Environnement Santé,  Wecf France, Phyto-Victimes, France Nature Environnement, AMLP

  • Nos ONG* ne veulent pas de la prolongation de l’autorisation de ce fongicide et elles le font à nouveau savoir au ministre de l’Agriculture par un courrier envoyé récemment pour lui demander que la France soutienne fermement la proposition la Commission de non-renouvellement de l’autorisation de cette substance.

    Pourquoi? parce que cette substance est très préoccupante d’un point de vue sanitaire!

    En effet, dans son avis de 2019, l’EFSA a identifié six raisons pour lesquelles le mancozèbe ne devrait pas être autorisé par l’UE, notamment parce :

    > qu’il s’agit d’un pesticide perturbateur endocrinien,

    > qu’il est classé comme toxique pour la reproduction et

    > qu’il présente des risques élevés pour les oiseaux, les mammifères, les arthropodes non ciblés et les macro-organismes du sol.

    D’ailleurs notons le fait que d’être toxique pour la reproduction et/ou perturbateur endocrinien est un élément suffisant pour interdire l’utilisation de la substance.

    Le Comité pour l’évaluation des risques (RAC) de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a classé le mancozèbe comme « toxique pour la reproduction, catégorie 1B » (R1B) en raison de la gravité des malformations cérébrales observées chez la descendance, causées par son métabolite ETU. La classification du mancozèbe comme pesticide reprotoxique signifie, conformément au règlement 1107/2009, annexe II, 3.6.4, que tout contact avec l’homme est interdit, ce qui revient presque à une interdiction du produit.

    Le 14 avril 2020, l’ANSES publiait son avis sur les substances phytopharmaceutiques considérées comme préoccupantes et recommandait à la Commission le non-renouvellement de l’approbation de la substance active mancozèbe dans les plus brefs délais.

    Malgré la faiblesse des données à l’appui de son autorisation, le mancozèbe a déjà bénéficié d’une prolongation de son autorisation à quatre reprises entre 2013 et 2019. En 2019, le Parlement européen a adopté une objection au prolongement de son autorisation en plénière. Pendant ce temps, les êtres humains et l’environnement continuent d’être exposés à cette substance toxique. Si l’on se réfère aux chiffres du rapport de l’Inspection générale des affaires sociales datant de 2017 sur l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, les quantités de mancozèbe utilisées en France, bien que fluctuantes, demeurent à un niveau très élevé : 2.500 tonnes en 2011, 4.950 tonnes en 2014, 1.390 tonnes en 2015 et 2.500 tonnes 2016. En 2018, la quantité de substance active de mancozèbe représentait 4.600 tonnes. Les travailleurs et des consommateurs sont donc constamment exposés à cette substance. Par ailleurs, selon ce même rapport, le mancozèbe figure parmi les 15 substances les plus contributrices au risque pour la santé des travailleurs. Ces données soulignent dès lors l’urgence d’appliquer les clauses d’interdiction du règlement sur les pesticides.

    Notons également que l’utilisation du mancozèbe est loin d’être indispensable en agriculture. La culture de variétés résistantes est la meilleure alternative au mancozèbe et à d’autres fongicides. Pour les pommes de terre, par exemple, il existe plusieurs dizaines de variétés disponibles, avec des résistances différentes aux champignons Phytopthora. L’agriculture biologique utilise les variétés ayant la meilleure résistance (et une récolte précoce pour éviter Phytopthora).

    D’autres pratiques agricoles, telles que la distance entre les plantes ou le choix de champs venteux, sont également utiles pour remédier aux problèmes de champignons. Pour certains champignons, des alternatives de lutte biologique non chimique sont également disponibles.

    *Justice Pesticides, Générations Futures, Réseau Environnement Santé,  Wecf France, Phyto-Victimes, France Nature Environnement, AMLP

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