A ce stade, aucune mesure de ce nouveau plan n’aborde la question de la dépollution des sols, des corps et des milieux aquatiques, elle est totalement éludée que ce soit dans la stratégie de recherche, d’alimentation, de santé ou environnementale.
- Pas un mot sur l’attribution des terres en friche saines à des cultivateurs et des cultivatrices pour permettre une agriculture vivrière avec zéro-chlordécone ;
- L’accompagnement global et systématique des victimes de l’empoisonnement et leur suivi médical et lui aussi mis de coté. La stratégie de recherche ignore totalement l'atteinte neuro-développementale des enfants un des préjudices majeurs du chlordécone ;
Quant au fond d’indemnisation des victimes des pesticides entré en vigueur ce 27 novembre, il est une première étape vers la réparation. Il ne prend cependant pas en charge l’intégralité des dommages subis et exige un certain nombre de critères administratifs qui pourraient entraver le recours au droit d’indemnisation, notamment chez les ouvrier.ère.s agricoles, premières victimes de cet empoisonnement. Comme le rappelle le Docteur Annie Jahan, Médecin-inspecteur du travail Antilles Guyane «
Sur 165 déclarations en 2019, 12 documents concernaient des ouvriers agricoles mais aucun ne correspondait aux critères de cet empoisonnement. La population est sous-informée et il faut renforcer l'information vis-à-vis de cette population. Il faut améliorer la prise en charge des travailleurs qui ont été exposés ou qui sont toujours exposé à la chlordécone. »