Ce que propose le gouvernement
D’après le site de consultation du gouvernement « L’élaboration de ce plan interministériel de lutte contre la pollution par la chlordécone aux Antilles s’est inscrite dans une volonté de co-construction. Le projet de plan a été bâti grâce à la contribution active de plusieurs groupes de travail, mis en place sous l’égide des préfectures de Guadeloupe et de Martinique et associant les services de l’Etat, les collectivités, les associations et les organisations professionnelles.
Au-delà de l’objectif de construire un plan qui réponde aux besoins de la population et qui l’accompagne dans tous les domaines impactés par la pollution, l’ambition est aussi de réaliser un travail commun – Etat, collectivités locales et société civile – pour protéger au mieux la population antillaise de cette pollution environnementale durable et prendre en charge tous ses impacts.
Ce nouveau plan chlordécone IV (2021-2027) comportera six stratégies permettant de couvrir l’ensemble des enjeux et priorités pour la population, dans le cadre d’une gouvernance interministérielle renforcée tant au niveau local que national. Vous avez la possibilité de participer par territoire, sur chacune des six stratégies, afin de réagir, voter et argumenter. »
Ce que nous voulons
A ce stade, aucune mesure de ce nouveau plan n’aborde la question de la dépollution des sols, des corps et des milieux aquatiques, elle est totalement éludée que ce soit dans la stratégie de recherche, d’alimentation, de santé ou environnementale.
- Pas un mot sur l’attribution des terres en friche saines à des cultivateurs et des cultivatrices pour permettre une agriculture vivrière avec zéro-chlordécone ;
- L’accompagnement global et systématique des victimes de l’empoisonnement et leur suivi médical et lui aussi mis de coté. La stratégie de recherche ignore totalement l’atteinte neuro-développementale des enfants un des préjudices majeurs du chlordécone ;
Quant au fond d’indemnisation des victimes des pesticides entré en vigueur ce 27 novembre, il est une première étape vers la réparation. Il ne prend cependant pas en charge l’intégralité des dommages subis et exige un certain nombre de critères administratifs qui pourraient entraver le recours au droit d’indemnisation, notamment chez les ouvrier.ère.s agricoles, premières victimes de cet empoisonnement. Comme le rappelle le Docteur Annie Jahan, Médecin-inspecteur du travail Antilles Guyane « Sur 165 déclarations en 2019, 12 documents concernaient des ouvriers agricoles mais aucun ne correspondait aux critères de cet empoisonnement. La population est sous-informée et il faut renforcer l’information vis-à-vis de cette population. Il faut améliorer la prise en charge des travailleurs qui ont été exposés ou qui sont toujours exposé à la chlordécone. »
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A ce stade, aucune mesure de ce nouveau plan n’aborde la question de la dépollution des sols, des corps et des milieux aquatiques, elle est totalement éludée que ce soit dans la stratégie de recherche, d’alimentation, de santé ou environnementale.
- Pas un mot sur l’attribution des terres en friche saines à des cultivateurs et des cultivatrices pour permettre une agriculture vivrière avec zéro-chlordécone ;
- L’accompagnement global et systématique des victimes de l’empoisonnement et leur suivi médical et lui aussi mis de coté. La stratégie de recherche ignore totalement l’atteinte neuro-développementale des enfants un des préjudices majeurs du chlordécone ;
Quant au fond d’indemnisation des victimes des pesticides entré en vigueur ce 27 novembre, il est une première étape vers la réparation. Il ne prend cependant pas en charge l’intégralité des dommages subis et exige un certain nombre de critères administratifs qui pourraient entraver le recours au droit d’indemnisation, notamment chez les ouvrier.ère.s agricoles, premières victimes de cet empoisonnement. Comme le rappelle le Docteur Annie Jahan, Médecin-inspecteur du travail Antilles Guyane « Sur 165 déclarations en 2019, 12 documents concernaient des ouvriers agricoles mais aucun ne correspondait aux critères de cet empoisonnement. La population est sous-informée et il faut renforcer l’information vis-à-vis de cette population. Il faut améliorer la prise en charge des travailleurs qui ont été exposés ou qui sont toujours exposé à la chlordécone. »